La torture [RPG terminé]

Isidore s'était levé tôt ce matin là. Il ne savait pas vraiment quoi faire mais il ne voulait pas rester au château.
La veille il s'était disputé avec son frère et ils en avaient fini par s'attaquer à coup de flammes et de jets d'eau, avant d'être séparés par des valets qui passaient pas là.

Il n'avait donc aucune envi de voir l'autre face de troll, et pour se calmer les nerfs, il n'y avait rien de plus merveilleux que les cachots.
Endroit sombre, humide et surtout bruyant. Bruyant de quoi allez-vous me demander ? Des cris que les prisonniers poussent, des rires machiavéliques des gardes et le grincement des portes.

Lorsque l'on était dans cette merveilleuse ambiance aux yeux d'isidore, les petits soucis s'envolaient.

"- 1, 2, 3 nous irons aux bois. 4, 5, 6 cueillir des cerises. 7, 8, 9 dans...

- ahhhhhhhhhhhhhhhhhhh

- Tiens quelqu'un a du se coincer le doigt dans la porte du cachot !"

Aymeric venait de se lever et avait décider de se promener en forêt. Il aimait bien parler aux arbres. Et surtout que les arbres lui répondent. Ba oui, vous êtes surpris que les arbres parlent ? Il n'y a pas que vous bande de primate sans cervelle qui échangent des pensées...

Et même qu'une fois un grand chêne à raconter à Aymeric qui était tombé follement amoureux d'un acacias, mais les arbres n'ont pas le droit de se reproduire entre eux.

Toujours était-il qu'Aymeric prit la direction des cachots pour faire un câlin à celui que venait de se coincer le doigt dans la porte.

Isidore s'était installé sur les marches et s'amusait à lancer de petites flammes sur le mur d'en face.
Rien de bien méchant mais bien assez pour mettre le feu à la cape de quelqu'un.

Il entendit soudain un cri, un profond cri de douleur.

"-Hihihi, en voilà un qui vient de se faire scalper. Pas de chance !"

Isidore ricana longuement dans sa cape. Il avait toujours voulu assister à une torture mais ses parents s'y étaient toujours opposé.

"- tssss, le petite chiffe molle d'Aymeric c'est normal qu'il n'y assiste pas, mais MOI !"

Il avait crié ce dernier mot en se relevant d'un bond car il avait entendu la porte d'entré dans le cachot s'ouvrir. Si ses parents le trouvaient là il était foutu.

Il se cacha dans un coin sombre pour voir qui entrait...

GRUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIK

Il faudra mettre de l'huile dans la porte ! Aymeric, toujours désireux de bien faire voulait aller consoler la personne qui s'était fait mal.
Il pénétra donc dans les cachots, sombres et humides d'un pas incertain. Il n'y avait personne en vue pourtant il sentait une présence. Elle est pas si b^te que ça le petit Aymeric.

"- y'a y'a quelqu'uuuuuuuuuu ?"

Il fit un pas en avant, s'approchant des escalier. Soudain il sentit une forte chaleur au niveau de ses chevilles. Il regarda la provenance et s'aperçut que son pantalon prenait feu.
Une boule de feu effleura son coude et une autre ses cheveux.

L'attaque venait d'un peu plus haut. Réagissant rapidement, pour une fois, Aymeric se cacha dans un recoin et étreignit le feu.

Isidore vit la petite tête d'Aymeric dépasser de l'ouverture de la porte. Il fallait toujours qu'il vienne fouiner celui-là. Encore énervé contre son frère, Isidoe l'attaqua à l'aide de petites flammes. Il visa d'abord le pantalon puis le visage.

Mais son frère réagit vite et il fut hors de vu d'Isidore. Ce dernier descendit quelques marches pour arriver à la même hauteur d'Aymeric. Il ne le voyait toujours pas. Il se cala contre le mur et avança doucement. Lorsqu'il arrivât à un angle, il lança d'autres flammes sans viser et entendit un cri strident.

isidore avait manifestement touché son frère. Il le vit sortir de sa cachette et monter les escaliers rapidement. Isiodre essaya de le viser avec des flammes mais il loupa.

Aymerik respirait fort. Il se concentrait pour ne pas hurler et s'enfuir à toutes jambes. Il entendait les pas de son frère, tout proche mais n'osait pas bouger. Il aurait pu l'attaquer à son tour mais il était bien trop peureux pour ça. Il était collé contre le mur, quand une flamme lui arriva en plein de*ans l'estomac. Elle avait traversée ses vêtements, lui brulant l'abdomen au 2eme degrés.

Il prit ses jambes à son cou et monta l'escalier qui menait aux étages de torture. Il courut droit devant lui, voyant de temps en temps des flamme le frôler. Il n'avait aucune idée de l'endroit où il allait mais en tout cas il y allait.

Derrière lui, il entendait des pas le suivre, surement Isidore qui le poursuivait.
Aymerik monta encore deux étages et s'enfila dans un labyrinthe de couloirs. Des portes sombres cassaient la monotonie des murs gris sombres.
Le sol était glissant et Aymerik faillit s'étaler par terre à plusieurs reprises mais malgrè tout il devait continuer à fuir.

Lorsqu'Isidor vit son frère courir dans les escalier, il se mit à sa poursuite. Mais Aymerik courrait plus vite qu'Isidore et celui ci perdait de plus en plus de distance.
Il n'arrivait pas utiliser ses pouvoirs en courant. Et s'il s'arrêtait il risquerais de perdre la trace de son frère.
Il vit Aymerik tourner à gauche à une intersection. Il était cuit, s'était un cul de sac. Aymeric ralentit le pas, reprenant son souffle pour faire appelle à toute sa force magique. Il se cacha encore une fois contre le mur et lança des flammes sans viser. Mais cette fois ci aucun bruit ne retentit.

il passa alors sa tête à l'angle du mur et se prit un jet d'eau en pleine face, lui faisant perdre l'équilibre. Il rampa derrière le mur et relança des flammes au hasard. Mais elles ne semblèrent pas atteindre leur cible.

Aymerik voyait les couloirs défiler devant lui mais il ne savait absolument pas où il allait. Il tournait à droite, à gauche, à droite, à droite, à gauche, ...

"- Zut, cul de sac !"

Son frère allait débouler à tout moment, il fallait qu'il ait un plan. Mais Aymerik n'a jamais de plan...
Au fond du couloir où il était maintenant coincé, il y avait une petite fenêtre entre ouverte. Aymerik s'y glissa à travers et trouva des appuis pour ses pieds. Il avait ainsi que le front et les yeux qui en dépassaient et il pouvait déchainer les éléments tranquillement.

Son frère lançait des flammes à l'aveuglette mais elles étaient bien loin d'Aymeric. Il rigola de son super plan. Il était fier de lui.

Lorsque son frère passa la tête, Aymerik lui lança une vague d'eau, le faisant tituber et tomber au sol.

"- mouahahahahah je suis trop fort !"

Isidore se releva et se prépara à une dernière attaque. Il souffla un moment et d'un bon se mit en travers du couloir, lançant une forte rafale.

Mais sa rafale s'écrasa contre le mur. Il n'y avait aucune trace de son frère. Il regarda au plafond, dans les recoins. Personne !
Tout d'un coup isidore se sentit moins rassuré. Son frère avait disparut et il était très affaibli par les éléments lancés.
Il retourna à l'intersection voir si son frère ne lui avait pas fait une blague. Personne !

"- Aymerik ?"

La panique commençait à s'emparer de lui. Il se mit à courir de partout, dans tous les couloirs, se perdant. Il avait froid et son cœur battait la chamade.
Il courra ainsi encore plusieurs minutes avant de retrouver l'escalier qui descendait à la porte d'entrée.

Lorsqu'Aymerik vit son frère se mettre en plein milieu du couloir, il tendit sa main droite pour contrer la rafale de son frère. Mais elle était bien trop forte et Aymerik perdit l'équilibre.

Le poids de son corps l'emmena au sol, sentant le vent lui balayer le visage. La fenêtre par laquelle il était sortit s'éloignait de plus en plus. Le temps était ralenti, s'était comme s'il avait mis avance lente.
Puis d'un coup il sentit son dos taper violemment le sol. Ses vertèbres se brisèrent sous la pression emmenée par la chute. Sa main droite tapa le sol, brisant ses 5 phalanges.

Sous le coup de la douleur, le jeune prince aurait du hurler, pleurer, gémir. Mais il n'en fit rien. Son visage était animée d"une expression de surprise, ses joue était rosées et sa bouche fermée.

Non, le jeune prince ne bougeât pas, comme s'il avait soudain décidé de profiter du soleil et de faire la sieste.
Pour tout dire le prince était parti pour une sieste éternelle. Oui vous l'avez compris, le prince était mort !

Lorsqu'Isidore sortit des cachots, il fut aveuglé un moment par la luminosité soudaine. Il plissa les yeux et mis sa main en visière. Il ne savait pas où était passé son frère mais il allait soudain le retrouver au palais.

Il marcha donc en direction du centre du royaume, l'esprit tranquille. Il n'avait pas conscience que son frère était déjà loin, dans un autre monde. Il ne savait pas non plus qu'un deuil royal allait durer plusieurs semaines et que les circonstances de la mort de son frère allaient faire des remous dans le royaume.

A ce moment précis, Isidore se disait qu'il aimerait bien aller voir le mage de Dargos pour perfectionner ses flammes et pour peut être un jour les tester sur son frère.